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    MANU DIBANGO Emmanuel N'Djoké Dibango grandit dans une famille protestante du Cameroun, avant de partir pour la France en 1949, une fois son certificat d'études en poche. Accueilli dans une famille de Saint-Calais dans la Sarthe, Manu va au lycée de Chartres et prend ses premiers cours de saxo.

    En 1956, alors qu'il échoue au bac, son père lui coupe les vivres. Il part alors en Belgique tenter sa chance : c'est sur les scènes bruxelloises qu'il fait ses débuts de musicien de jazz et qu'il rencontre le chanteur Joseph Kabasélé qui l'engage comme saxophoniste dans son groupe "l'African Jazz", pour jouer de la musique congolaise.

    Les deux compères enregistrent plusieurs 45 tours, tous bien reçus en Afrique, où ils partent en tournée. Mais le succès vient en 1972 avec le tube 'Soul Makossa', vendu à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde, véritable hit aux Etats-Unis. Dans les années 1970 et 1980, Manu Dibango enregistre de nombreux albums, mélanges de jazz et de musiques africaines.

    Enchaînant tournées et enregistrements, Manu Dibango n'oublie pas d'où il vient et s'engage régulièrement pour la cause africaine. Celui qui ne cesse de jeter des ponts entre les continents et les genres musicaux a produit depuis le début de sa carrière plus de trente disques, dont 'Manu Dibango joue Sidney Bechet' en mars 2007.

     

    Manu Dibango  au stade de France pour "la nuit africaine" :


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  • SIDI TOURE est un musicien malien que j'ai redécouvert avec son tout nouvel album "Koïma".

    SIDI TOURE

     

    Après "Sahel folk" sorti en 2011, le guitariste malien Sidi Touré revient avec un troisième album "Koïma". Représentant discret du blues songhaï, l'artiste continue de développer sa musique, mélange de musique traditionnelle (le takamba musique de danse de Gao), de rock et de blues.

     

      

    Les mélomanes du monde entier ont pu apprécier le jeu sensible et l’authenticité  de Sidi Touré l’an dernier avec la parution du magnifique "Sahel Folk" . Son tout nouvel album, "Koïma", nous confirme son grand talent.

    Accompagné de deux guitares, d'un violon traditionnel, d'une calebasse et de choeurs féminins, le chanteur livre ici un blues malien hypnotique, une ballade langoureuse et entêtante sur la dune rose de Koïma qui domine ce fleuve sacré, le Niger.

     

    - Ses trois albums : Hoga, Sahel folk, et Koïma : 

    SIDI TOURE  SIDI TOURE  SIDI TOURE

     
    Sidi Touré est né en 1959 à Gao au nord du Mali. Cette cité aux portes du désert est l'ancienne capitale de l'empire Songhaï, dont les ancêtres de Sidi Touré ont été l'une des familles régnantes. Il construit sa première guitare, encore enfant, à partir d'une simple ardoise. Pour eux, pas question de musique, le rejeton royal se doit de faire des études, de préférence aux Etats-Unis.
    Mais Sidi Touré est têtu et rebelle, et finit par rejoindre le groupe de son lycée. Il intègre ensuite l'orchestre local Songhaï Stars, dont il est le plus jeune membre  (1976).

    Il est récompensé en tant que meilleur chanteur pour sa composition Manou Tchirey, écrite dans le dialecte Songhaï, en 1984, et en 1986.

    Sidi Touré sort son premier album "Hoga" en 1996. Hélas, il se fait alors arnaquer par un producteur peu scrupuleux qui lui promet tournée et promotion pour son album. Rien n'arrive jamais, surtout pas les royalties d'un album qui est distribué jusqu'aux Etats-Unis.
     
    SIDI TOURE SIDI TOURE SIDI TOURE


    Sidi Touré ne se nourrit pas seulement des influences Songhaï pour composer. Jeune, il écoutait J.J. Cale et Kenny Rogers, sa musique se colore donc autant d'influences diverses que de ses racines maliennes. "Sahel Folk" est son second album, mais pour la première fois, la participation de ses collaborateurs est mentionnée. Enregistré dans la maison de la soeur de Sidi, le disque brille surtout par la simplicité des compositions, qui met en lumière la beauté des mélodies et le talent des musiciens. Chaque morceau est le fruit d'une association entre Sidi Touré et l'un de ses amis : après avoir choisi un morceau autour d'une tasse de thé, les deux musiciens se lancent pour l'enregistrement mais ne s'autorisent que deux prises pour capter la spontanéité de la démarche et l'essence de la collaboration.L'album "Koïma", paru en avril 2012, est une dédicace à sa mère, Agaïchatou Haïdaratou TOURE, pour son attention permanente, mais qui malheureusement n'est plus, pour savourer les fruits de ce labeur, qui fut aussi le sien.

     

     

     

     


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