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BLIND WILLIE JOHNSON
Un autre bluesman présent dans le film "The Soul of a man", de Wim Wenders et Martin Scorsèze dont je vous ai parlé dans mon article sur SKIP JAMES.
Skip James, Blind Willie Johnson et J.B. Lenoir, étaient les trois bluesmen préférés de Wim Wenders, il retrace leurs vies dans ce film "The Soul of a man"... Oubliés de tous après avoir connu une brève période de gloire, ils sont morts dans la misère, laissant pourtant un héritage capital, partie intégrante de la légende du Blues.
La série de Scorsèze compte 7DVD sur l'histoire du blues, jazz, ragtime... je ne saurais que la recommander aux amateurs de blues à l'état pur!
The Soul of a man - Blind Willie Johnson >>
BLIND WILLIE JOHNSON
Souvent d'inspiration religieuse, de type spirituals, ses morceaux les plus remarquables sont joués au bottleneck (à l'aide d'un couteau de poche) grâce auquel il parvient à produire un son fluide et expressif resté inégalé, comme par exemple dans "Jesus make up my dying bed", "I know his blood can make me whole" ou "Nobody's fault but mine".
Il est aussi l'auteur d'un morceau inclassable, Dark was the Night, Cold Was The Ground, repris par Ry Cooder, qui s'en est inspiré lorsqu'il a composé la musique du film "Paris, Texas" de Wim Wenders. >>
Selon Charters, qui mit au jour l'essentiel des éléments biographiques le concernant, Willie Johnson serait né en 1900, mais Tom Shaw, bluesman qu'il rencontre à la fin des années 1920, lui donne entre quarante et cinquante ans à cette époque. Son certificat de décès place sa naissance en 1897.
Fils de George Johnson, il perd sa mère lorsqu'il a trois ou quatre ans et devient aveugle à sept ans car sa belle-mère lui a jeté, après une dispute avec son père, du vitriol au visage. Dès l'âge de cinq ans, il manifeste sa volonté de devenir prêcheur et son père lui fabrique une guitare avec une boîte de cigares. (voir mon article sur Daddy Mojo ICI, qui fabrique aujourd'hui des guitares avec des boîtes à cigares)
Au milieu des années 1920, il joue dans les rues à Hearne, les samedis. En juin 1927, il est à Dallas où il rencontre sa femme, Angeline. Six mois plus tard, il enregistre une première session puis une seconde un an après (avec Alan Lomax). Il enregistre en tout 30 morceaux, dont plus de la moitié comportent des duos vocaux avec sa femme. Vers 1928, ils s'installent à Beaumont, Texas, où ils chantent dans les rues et à l'église baptiste. Blind Willie Johnson enregistre ses dernières sessions au tournant des années 1930 à La Nouvelle-Orléans et à Atlanta.
Il se produisait encore dans les années 1940 lorsqu'il meurt à la suite de l'incendie de son logement, un hôpital local ayant refusé de l'admettre en raison de sa cécité. Sa femme Angeline, dans ses entretiens avec Charters, situe cet évènement en 1949, mais son certificat de décès, découvert récemment, montre qu'il est survenu quatre ans plus tôt.
- Une video extraite du film "The soul of a man" : Trouble will soon be over
Tags : blind-willie-johnson, blues, soul-of-a-man
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Commentaires
Après avoir gouté au sable chaud, rien de tel qu'un coup de blues pour éviter le coup de blues ... parole de Jacques l'Ardèchois ... Bonne soirée ...
Merci du passage. Comme je rentre juste, j'ai un peu de retard dans mes visites donc je ne sais pas de quelle video tu as parlé. Dans le film "soul of the man", de la série "Scorsèze", la vie de WBJohnson est bien retracée (comme Skip James et JBLenoir) et cette video y est bien présente, d'ailleurs il me semble bien que le film commence comme ça...(mais on le voit souvent devant cette maison avec sa femme)
(Pour la musique de fond, je n'ai pas de souci pour stopper le lecteur, je viais surveiller!)
Bonne journée, bizzz
Je ne suis pas sûr que cette vidéo soit celle dont je parlais, il y a quelques jours, je ne sais plus où : soit chez Pyrausta, soit chez MarioB, soit... ? Mais ça y ressemble.
Dans mon (vieux) souvenir de vieux décrépit, le chanteur était plus vieux que ça, mais le décor et l'époque correspondent.
De toutes façons : merci pour ce fabuleux blues de "pour de vrai".
PS : Le blocage de la musique de fond (merci Pyrausta du tuyau) est capricieux. Des fois y marche, des fois y marche pas...
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Jacques tu ne crois pas si bien dire!!!