•  ** Article remis à jour, le lecteur ekla n'étant plus pris en charge. 


    Cette jeune chanteuse de blues-jazz-soul, originaire du Malawi est née en 1978 d'une mère  africaine et d'un père britannique.

    Le Malawi de l’époque venait tout juste d’obtenir son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni (1964). Dans la société, le racisme était toujours très présent, et ce n’est que lorsqu’elle quitte à l’adolescence son pays natal pour l’Angleterre avec toute sa famille, que Malia prend véritablement conscience de cette inégalité. 

    Elle se passionne pour la musique et décide d'aller tenter sa chance à New-York. Elle va travailler dans une boutique et c'est là qu'elle va entendre une chanson de Liane Foly, et décidera de contacter le producteur : André Manoukian.

    Elle partira à Paris pour travailler avec lui, et enregistrera alors son premier album "Yellow daffowdils", puis les deux suivants, également avec André Manoukian.

    Disques :

    2002: Yellow Daffodils 
    Yellow Daffodils

     2004 : Echoes of dreams 
    Echoes of Dreams

    2007 : Young Bones  
    Young Bones

    2012 : Black Orchid
     Black Orchid

      - Ci-dessous, quatre titres tirés des 1er et 3ème album    -   [ Vous pouvez bien sûr arrêter le lecteur s'il vous gêne )
         (choix du titre en cliquant sur la flèche ↓ ) 

     

     - J'aime plus particulièrement 'The little black bird'  mais tout ce disque, Young Bones, est vraiment très beau.
     

    Dans le dernier album "Black orchid", elle reprend des titres de Nina Simone à qui elle rend hommage, pas seulement à la grande chanteuse américaine, mais aussi à la combattante des Droits civiques, qu'elle décrit comme une "orchidée noire".
    Un album magnifique...

    Il existe aussi des compilations : Autour de minuit, et Sensations pourpres (voyage musical vol.1)

    Et puis cette chanson des Soeurs Etienne que vous connaissez peut-être (clilc sur le titre) :

    - Plus je t'embrasse

     

     (morceau figurant sur l'album "Young Bones")

     

     

     

     


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    Le légendaire chanteur/guitariste malien Samba Touré rend hommage au peuple songhaï et plonge profondément dans ses racines  dans son nouvel album 'BINGA', paru en avril 2021.  

    "BINGA" -2021

    Durant les XVe et XVIe siècles, le peuple Songhoy dirigea le plus grand empire d'Afrique qui s'étendait sur tout le Sahel occidental, célèbre pour Tombouctou, 'la ville d'or' mondialement connue comme centre de culture et d'apprentissage.
    Samba Touré a grandi à moins de 100 km au sud, à Binga, région qui englobe le vaste espace sous le désert saharien au Mali.

     « Je n'ai jamais quitté Binga, explique-t-il. Je suis allé à Bamako dans ma jeunesse pour trouver du travail et aider ma famille. Même s’il est compliqué et dangereux de voyager dans le nord, c’est toujours ma patrie, ma culture et mon héritage. C'est ma région et il me semblait juste de nommer cet album 'Binga'. C'est de la musique Songhoy pure.
    Je voulais revenir à quelque chose de plus naturel et plus proche du groupe sur scène, de montrer comment nous sommes vraiment. C'était important pour moi, ce n’est pas une influence, c’est mon style naturel.
    Le bassiste étant parti aux États-Unis, c'est un combo dépouillé de guitare, ngoni, calebasse et autres percussions qui est entré en studio pour enregistrer Binga. Le seul ajout sur quelques pistes était l’harmonica, mais le son n’était pas si loin du njarka, violon traditionnel que nous avions sur certains albums, il accompagne la musique de la même manière ».

    C'est ce que Touré appelle 'une communion entre les instruments'. Comme toujours, le groove est la base, les riffs envoûtants de la guitare de Touré, le ngoni et le rythme de la calebasse, c'est implacable, fascinant. C'est une musique sans fioriture, l'essence même de Songhoy.

     

     

     

     

     

     

    "ALBALA-DANGER" 2013

    - L'album 'Albala' (Danger-2013), a été enregistré dans l'atmosphère de peur de 2012, lorsque le nord du Mali, et son village ancestral de Diré, avait succombé à la charia et au contrôle islamiste radical et Bamako, sa maison d'adoption, toujours secouée par les conflits militaires.


    Albala a été largement salué et a été reconnu à juste titre non seulement comme le meilleur album de la carrière de Samba, mais aussi comme une déclaration musicale indéniable sur le bilan humain de la guerre et de la crise politique. Samba avait passé des années à perfectionner son art (y compris ses passages avec le maître malien du blues Ali Farka Touré et le génie de Kora Toumani Diabate), et Albala désignait un artiste mature plein d'imagination sonore.

     

    'Gandadiko' (2015), est un album puissant, diversifié et ambitieux, qui se traduit de sa langue maternelle Songhai par : "Land of Drought" ou "Burning Land". Le titre semble indiquer un retour aux textures sombres qui ont marqué Albala, mais en fait Gandadiko est une histoire plus complexe que cela.

    "GANDADIKO" -2015

    Philippe Sanmiguel, producteur de disques à Bamako, fournit les détails :
      « Pour Samba, 'Albala' était peut-être un peu trop triste et il voulait quelque chose de plus proche de qui il est vraiment: plein d'espoir. Le défi était d’avoir quelque chose d’aussi fort mais plus varié dans les rythmes, les ambiances et les couleurs. L’album est musicalement moins sombre, plus dansant et plus rythmé, sans être vraiment un album joyeux. La tension, les troubles et le danger sont toujours présents dans de nombreuses chansons.
    Le son plein d'espoir que Samba avait initialement recherché semble avoir été trouvé... »

     

    (vous pouvez écouter les titres de Gandadiko  >>ICI ) 

     

     

     

     

     

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